La suite de la matinée est passée
à trier le matériel, à remplir les sacs du matériel que nous souhaitons monter,
puis à faire une bonne toilette dans un torrent à l’eau proche de zéro degré.
Autant dire que si on n’était pas encore réveillé, cette fois c’est fait… Comme
prévu, on prend le déjeuner tôt avant d’entamer la longue montée vers l’ABC.
Finalement, il ne nous aura fallu que deux heures et demi pour rejoindre le
camp malgré le poids des sacs. Il est encore bien tôt (15h30) mais le soleil a
déjà disparu, autant dire que ce n’est pas l’ambiance « Paris
plage ». Amor et Anaraj qui sont montés avec nous redescendent vite au
camp de base.
Nous sommes désormais seul sur la montagne. Fini le confort du
camp de base, le thé chaud à toute heure et les bons petits plats trois fois
par jour. Fini également les attentions permanentes de notre équipe de Thamserku, ces népalais sont incroyables! Ca va devenir un tantinet spartiate, tant mieux on est un peu venu
pour ça il parait !
On passe la fin de l’après midi à
ranger les deux tentes, puis on rentre vite se mettre « au chaud » et
préparer le dîner. Il fait nuit à 18h, la nuit sera longue ! Demain si
tout va bien, on fera un premier portage à 5400m.
Température
relevée dans la tente -6°c. Il fait environ 5°c de plus dans la tente que
dehors, autant dire qu’on a pas trop envie de sortir du duvet…
Après une première partie de nuit
passée à chercher de l’air (suis-je hypocondriaque ? J’ai l’impression de
manquer d’air et de m’asphyxier…), la seconde l’est à attendre le soleil pour
enfin sortir de la tente. Ce fainéant n’arrive qu’à 9h00, il faut être patient,
surtout quand on est rentré dans le duvet vers 19h !
La descente est rapide avec les
sacs vides, mais demande de la concentration et un bon sens de l’itinéraire
pour ne pas se retrouver « au taquet » dans des pentes biens raide en
gravier. La fatigue et l’envie d’arriver me vaudront une bonne gamelle qui
aurait pu mal se finir. J’en suis quitte pour de bons hématomes et un beau trou
dans mon pantalon ! Ce soir j’ai droit au bon mal de tête obligatoire (qui
passe heureusement avec un petit cacheton), et a un moral un peu dans les
chaussettes. J’ai la désagréable impression qu’on va prendre un but à cause des
conditions. Quoi qu’il en soit, demain rebelote, portage à Red Roc Camp, et si
tout va bien nous dormirons là-haut.
27 octobre. Température relevée dans la tente -6°c.
La journée ne s'est pas déroulée comme prévu. Ce matin comme hier, nous
larvons tranquillement dans les tentes en attendant que le soleil arrive. J'ai encore
assez mal dormi, mais au moins je n'ai eu aucun problème pour respirer. Il faut
dire que je me suis aperçu hier que la nuit précédente j'avais dormi dans une
grosse cuvette la tête en bas ; forcément ça n'aide pas ! C’est
malgré tout la meilleure nuit de ces quinze derniers jours…
Louis et Claire sont bien fatigués ce matin,
et nous décidons donc de les accompagner au camp de base pour prendre du repos.
Les efforts des jours précédents pèsent sur nos organismes, et il est important
pour une bonne acclimatation de ne pas être trop fatigué. La descente jusqu’à
4300m n’est pas trop longue, et arrivé sur place notre équipe népalaise est au
petit soin, nous passons donc le reste de la journée à nous reposer : on bouquine, on écoute de la musique, on joue aux cartes et on boit des litres de thé.
|
Réconfort (Photo Claire Grenet) |
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Soleil brûlant... (Photo Claire Grenet) |
28 octobre. Température relevée dans la tente -6°c. Les
températures continuent de se rafraîchir.
Après un repas bien gras comme à l’accoutumée, une douche bien fraîche et
à nouveau une bonne séance de lecture, il est temps de préparer les sacs pour
Manu, Tom et moi. Nous avons en effet décidé de remonter à l’ABC en fin d’après-midi.
Louis, Claire et Perrine partiront quant à eux demain. Nous n’avons aucune
chance de trouver le soleil là-haut, et les activités n’étant pas foule à 4800,
nous ne quittons le camp de base qu’aux alentours de 15h. Une fois de plus,
Amor notre ange gardien ne manque pas de nous demander d’être bien prudent. La
montée sur ce long glacier noir est toujours aussi palpitante et se fait sous
quelques flocons. Ces moments sont propices pour laisser nos esprits divaguer… A
notre arrivée, les nuages se déchirent pour laisser place au froid, à la
solitude puis rapidement aux étoiles. Notre téléphone sat marche décidemment
toujours aussi mal, ce qui me stresse un peu. J’espère que nos moitiés ne s’inquiètent
pas trop en France !
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L'ABC si chaleureux... |
29 octobre. Température relevée dans la tente -8°c.
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On profite d'une vue agréable (Photo Manu Abelé) |
Comme tous les matins, il faut traîner « au lit » jusqu’à 8h30
pour attendre le soleil. On se prépare ensuite pour ce qu’on espère être le
dernier portage jusqu’à Red Roc Camp.
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Et c'est parti! (Photo Manu Abelé) |
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Jb à la sortie du premier raidillon. Quel sac mes aïeux, quel sac! (Photo Manu Abelé) |
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On souffle un peu vers 5200 |
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Manu et sons sens inné de la pause...
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Bientôt le glacier (Photo Manu Abelé)
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Encore un effort (Photo Manu Abelé) |
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Manu en termine |
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Décidément, cette montée à 5440m avec de
gros sacs se révèle exténuante et je suis arrivé avec un gros mal de tête. Autant
dire que je n’ai pas été d’une grande aide pour les corvées du soir…
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Red Roc Camp - Un camp résolument typé "montagne" (Photo Thomas Charbonneau) |
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Décidément c'est pas mal (Photo Thomas Charbonneau) |
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Tea time - Merci les copains! (Photo Thomas Charbonneau) |
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Pendant que Manu bosse
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On s'occupe à notre manière...
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Tom tout sourire, comme toujours! |
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Manu et
Tom s’en sortent mieux et sont comme d’habitude aux petits soins. Ça confirme
une fois de plus et s’il en était besoin, de l’intérêt de partit en expédition
avec un groupe solidaire. Ça confirme aussi une fois de plus que je suis parti
avec les bonnes personnes ! Le moral n’est pourtant pas au plus haut ce soir, sûrement à
cause de la fatigue, mais je compte bien pouvoir enfin skier demain.
30 octobre.
Température relevée dans la tente -6°c
J'ai à nouveau passé
les premières heures de la nuit à chercher de l'air, dur dur !
Le soleil arrive à 8h sur la tente, ça fait une longue nuit, mais
c'est le luxe comparé aux autres camps. On peut sortir se dégourdir
les jambes plus tôt. Le Liz Himal qui est notre objectif de la
journée présente une jolie face ouest. Nous n'avons donc pas besoin
de nous presser si nous voulons être au soleil. Nous profitons ainsi
de la douceur de la matinée sous de belles falaises rouges-bordeaux
avant de partir vers 11h.
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Matinée intense... |
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Pendant ce temps là. 30 octobre au matin, Louis et Perrine préparent la corde fixe avant de monter (Photo Claire Grenet) |
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Enfin! On met les crampons |
Nous devons nous encorder à deux pas de la
tente : cette fois-ci on progresse sur un glacier enneigé, et
il peut y avoir de gros pots... On se relaye à la trace, qui malgré
le faible enfoncement se révèle exténuante !
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Concentrés sur l'effort |
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Manu à la trace
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Sous l'oeil du Saïpal (Photo Tom Charbonneau)
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Doucement mais sûrement |
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Petite pause alors que l'objectif se dévoile |
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Un des 6000 que nous espérions skier, il manque un peu de neige cette année... |
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Arrivés au
dessus de la rimaye, on se désencorde puis je pars devant pour
commencer la trace avant de me raviser. Il y a une seconde rimaye qui
a l'air très profonde si j'en juge par le trou apparu sous mon pied
droit... Nous en sommes quitte pour reprendre la corde, avant de la
quitter définitivement 15m plus haut. La face est raide, et la
stabilité de la neige nous inquiète un peu. Nous choisissons donc
de remonter par un couloir où la neige a déjà coulé. Malgré cela
et malgré nos poids plûmes nous nous enfonçons pas mal. Avec en
plus les effets de l'altitude, nous arrivons bien carbonisés 10m
sous le sommet, à 5975m d'après mon alti. Malheureusement, sans la
corde, un ressaut rocheux nous empêche de grimper les derniers
mètres. Dommage, mais une belle descente nous attend Manu et moi :
200m à plus de 45°. Pour Tom, le retour se fera comme l'aller :
en mode piéton. Pour une fois que nous pouvons profiter de notre
surplus de matos...
C'est le premier virage de la saison, et autant
dire qu'il n'est pas facile à poser ! La pente est bien raide,
il y a 10cm de poudre sur une neige bien béton, l'altitude ralenti
un peu la machine, et je n'ai jamais utilisé ces skis :
ambiance... Comme d'habitude, une fois que c'est fait la pression
tombe d'un cran et je peux enchaîner les virages aussi longtemps que
le souffle le permet. Manu s'élance à son tour, et nous profitons
d'une descente un peu courte mais magnifique. Une fois sur le plat du
glacier, Tom s'encorde avec Manu pour passer la zone crevassée puis
nous n'avons qu'à nous laisser glisser paisiblement pour retrouver
notre tente, bien fatigués mais satisfaits d'avoir poser les skis
pour la première fois sur ce beau sommet.
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Premier virage, concentration de rigueur!
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C'est bon, ça tient! |
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Manu à l'oeuvre sous un ciel noirci par l’altitude.
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Une belle ligne
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Manu se régale |
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Pendant que Manu escorte Tom...
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... il faut bien s'occuper!
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La face du jour
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La suite pour les jours prochains si le temps le permet
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Regards tournés vers l'avenir... |
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Après nous être un peu
restaurés (la perte d'appétit en altitude n'est pas un mythe, et on
est bien loin des fameuses 3500 kcalories journalières qu'il
faudrait avaler!), nous avons passé l'après midi à essayer de
recharger le téléphone sat pour envoyer un message vers la France,
sans succès.
Vers 16h30, alors qu'on y
croyait plus du tout, nous voyons arriver nos 3 compères. Ils sont
rôtis, mais ils ont réussi à monter jusqu'ici ! On leur donne
donc un coup de main pour monter leur tente, puis c'est repos pour
tout le monde et on en a bien besoin.
|
Fin d'aprèm ensoleillée (Photo Claire Grenet) |
31 octobre.
Température relevée dans la tente -11°c.
Journée de déprime.
J'ai encore passé la nuit à attendre le sommeil. Je ne sais plus
dormir ! Et ce foutu téléphone sat qui ne marche pas. Mon
moral est au plus bas ce matin... J'hésite à retourner au camp de
base. Je vois bien que pour les autres c'est un peu
l'incompréhension, mais je prends la décision de descendre. J'ai la
désagréable impression de les abandonner, de leur faire un coup
bas. J'en pleurerais, mais je sens bien qu'il est plus raisonnable
pour moi de prendre du repos en bas.
Manu et Tom se sentent
bien et tenteront de monter à Shadow Camp ce soir. Perrine, Louis et
Claire doivent faire un aller-reour à 5200m pour récupérer les charges qu'ils ont
laissé lors du premier portage. Je les accompagne donc puis continue
seul mon chemin, non sans que Claire m'ait prescrit un somnifère
qu'on peut prendre à l'altitude du camp de base. Il faut que je
dorme !
A mon arrivée à 4300
c'est la surprise pour nos amis Népalais, il ne s'attendait pas à
me revoir de sitôt, et nous n'avons pas eu de contact radio depuis
deux jours. Comme d'habitude, ils sont débordant de gentillesse et
d'humanité. C'est un défilé de « tea sir ? »,
« cafe sir ? », « soup sir ?», « are
you ok sir ? »... En insistant encore une fois, j'arrive à
me faire appelé par mon prénom, et comme d'habitude ce sera
« zibé ». Après avoir dîner dans leur tente avec eux,
traité comme un roi, j'ai pu enfin charger le téléphone et appeler
deux fois 30 secondes Pauline. Que c'est bon pour le moral! Je me
couche tôt, non sans oublier de prendre le marchand de sable en
pilule. On verra bien ce que ça donne !
(Je n'ai aucune photo de ce jour là, je n'avais pas trop la tête à ça...)
Pendant ce temps là :
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Tom et Manu en mode détente avant de monter (Photo Claire Grenet)
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Claire cherche de l'eau (Photo Louis Grenet) |
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(Photo Louis Grenet) |
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Ca brasse dans le raidillon (Photo Tom Charbonneau) |
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Shadow Camp (Photo Tom Charbonneau) |
1er movembre.
Température relevée dans la
tente : aucune j'ai laissé le thermomètre à Tom, mais au jugé
je dirais qu'il fait plus froid qu'au début, ce que confirme le
torrent presque intégralement gelé le matin.
Incroyable,
j'ai dormis 4h d'affilé jusqu'à minuit ! Merci le comprimé,
le moral est déjà meilleur ce matin même si je ne suis pas encore
certain de vouloir remonter...
|
Saupoudrage nocturne |
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Temps mitigé aujourd'hui |
Ce
matin j'ai essayé a priori avec succès de réparer le matelas
gonflable de Tom. Je lui ai laissé le mien pour qu'il ne gèle pas
la haut. Il faudra le tester la nuit prochaine. Après un petit dej à
se faire péter la panse, je pars vers 10h30 pour un rapide
aller-retour vers l'ABC. J'ai en effet promis aux autres de leur
faire un point météo (que nous recevons chaque jour par texto quand
le tel sat fonctionne. Merci à notre équipe de routeurs de choc :
Manu A, Jibé et Pauline) quotidien par radio, mais à cause des
grosses falaises qui bordent le glacier, le signal est affaibli ce
qui oblige à prendre de la hauteur pour communiquer avec les camps
d'altitude. J'ai l'impression d'être utile à l'équipe en faisant
ça, et en quelques sortes cela me rapproche d'eux. Les infos météo
que je leur donne ne sont pas bonnes, le vent est annoncé en tempête
et les températures baissent. Je passe un bon moment à communiquer
avec eux. Personne n'a bougé avec ce vent, mais étant donné les
prévisions, Manu et Tom décident de me rejoindre alors que Louis,
Claire et Perrine restent à Red Roc Camp pour tenter le Liz Himal à
leur tour demain.
|
Ça se dégage grâce au vent très fort |
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Ne perdons pas les bonnes habitudes, un petit "point moustache" |
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Notre ABC n'a pas bougé |
A
mon retour au camp de base, je profite du temps que j'ai pour
discuter avec Anaraj et Amor malgré leur anglais que l'on peut
qualifier de pas très académique. Quel dommage de ne pas pouvoir
partager plus encore...
Le
retour de Manu et Tom me fait le plus grand bien ! Je suis
tellement heureux de réintégrer le groupe après seulement une nuit
de coupure...
Et pendant ce temps là :
- à Red Roc Camp
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Repos à Red Roc Camp (Photo Louis Grenet) |
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Fin de journée ventée (Photo Louis Grenet) |
- à Shadow Camp
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Tom au réveil - Le vent rentrerait-il dans la tente? (Photo Tom Charbonneau) |
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Tentative de sortie (Photo Tom Charbonneau) |
2 novembre. Toujours
pas de température, le thermomètre est resté dans la tente à
Shadow camp.
Les
journées s'enchaînent. Après une nouvelle nuit correcte sous
somnifère, petit dej frisquet dans la tente mess vers 8h30 puis je
pars à nouveau vers 10h30 pour l'ABC afin de faire le point avec
Louis, Claire et Perrine qui sont partis à l'assaut du Liz Himal.
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Perrine en route pour le Liz Himal (Photo Claire Grenet) |
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Louis en habit de lumière (Photo Claire Grenet) |
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A l'approche du sommet (Photo Louis Grenet) |
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Encore plus à l'approche du sommet (Photo Louis Grenet) |
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L'envers du Rani Top (Photo Louis Grenet)
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Vue sur Shadow Camp, la bande de neige au soleil au centre de l'image (Photo Louis Grenet)
|
Il
m'a fallu une heure et demi pour monter sans forcer, le repos a fait
du bien ! Arrivé là-haut, surprise ! je rencontre deux
Suisses venus eux aussi tenter le Saïpal. Nous ne sommes plus seuls
sur la montagne. Ils ne sont cela-dit pas très loquace, ou alors
très fatigués (ou alors juste Suisse-Allemand...) De retour au camp de base j'apprends que deux
trekkeurs français se sont également installés pour deux jours, à 10 minutes en
contrebas avec les S
. C'est la foule ! Comme la veille, je passe
l'après-midi à traîner dans la tente mess avec Manu et Tom. On
boit du thé, du coca et du chocolat à défaut de bière, et comme à
l'accoutumé on émet des hypothèses sur l’ascension. J'ai à
nouveau très envie de monter, même si les infos des conditions
ramenées par Manu et Tom ne sont pas encourageantes. La facette est
aussi sèche qu'on le voit, il y a 10cm de sucre en poudre posés sur
une dalle bien lisse ! Qui plus est le vent est annoncé fort, et les
températures bien froides.
|
La lagune du camp de base. Frileux s'abstenir! |
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La vie paisible du camp de base (Photo Tom Charbonneau) |
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A table ! (Photo Tom Charbonneau) |
Pendant ce temps là, à Red Roc :
|
Occupation journalière (Photo Claire Grenet) |
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La recherche de l'eau (Photo Claire Grenet) |
3
novembre. Froid !
Nous
sommes montés à Shadow Camp (5790m).
|
La lagune a gelé! |
La
journée a été bien longue pour une fois, pour avaler les 1400m de
dénivelée. J'en ai d'autant plus bavé qu'il a fallu que je remonte
tout mon matos depuis le camp de base, un portage de plus... Louis et
Claire, maintenant bien acclimatés se sont décidés à venir avec
nous, mais malheureusement Perrine est descendue sans que nous la
croisions. La longue attente en altitude a eu raison de sa
motivation. Quel mauvais timing !
|
Arrivée à Red Roc Camp. C'est encore long! |
|
Manu, tranquille avant la pause de Red Roc |
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On a troqué les baskets contre les crampons |
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Ouais ouais, j'arrive... |
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...le temps de prendre une photo! |
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Le paysage s'ouvre. |
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On approche... |
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L'alternative à la face rocheuse. Bof bof! |
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Au pied du mur |
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Encore un effort |
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J'y suis presque (Photo Tom Charbonneau) |
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"On y est là" |
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Louis et Claire en approche |
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A la recherche du matériel (Photo Tom Charbonneau) |
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Un peu de repos (Photo Tom Charbonneau) |
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Préparation de la plateforme pour la seconde tente (Photo Tom Charbonneau) |
Je
suis arrivé fatigué au camp, mais je sens tout de même que le
repos en bas m'a fait beaucoup de bien. Avant d'installer la tente de
Louis et Claire, il a fallu retrouver le matos de Manu et Tom
enseveli profondément sous la neige contre la VE25 par le fort vent
des derniers jours. S'en est suivi une bonne séance de terrassement
pour les installer correctement ; à 5800 ça réveille les
bronches...
|
Le soleil nous abandonne |
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Louis et Claire devant leur palace... |
|
Manu fanfaronne encore! |
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Du coup, moi aussi! |
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Test d'acclimatation... |
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Fin de journée |
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Il commence à faire bien froid (Photo Tom Charbonneau) |
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Les joies simples : des chaussons en duvet |
|
... |
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Petit goûter pendant que la tente gèle gentiment |
Je
ne sais pas trop quoi penser de la suite avec ce vent fort, les
températures bien fraiches et cette facette qu'il doit être
possible de grimper en se mettant un peu au taquet mais qui sera
alors bien dur à désescalader...
Quoi
qu'il en soit, l'emplacement de ce camp est tout simplement
fantastique. La vue s'ouvre enfin sur d'autres sommets et nous
dormons dans un cadre glaciaire superbe. Nous sommes d'ailleurs
entourés de crevasses, et il est hors de question de s'aventurer à
plus de deux mètres de nos tentes. Pendant que j'écris ces lignes,
une chute de sérac non loin de la tente vient de mettre un peu
d'ambiance... Les encouragements de Pauline et des proches par
téléphone sat reçus hier sont une incroyable source de
motivation pour la suite, mais me rappellent également à la
prudence !
|
Bonne nuit! |
4 Novembre.
Température relevée dans la
tente : -10°c.
La
nuit a été très ventée, secouant la tente et décrochant le givre
des parois, on a eu l'impression qu'il neigeait dans la tente,
c'était sympa....
|
Le jour arrive, on a connu pire! |
Louis et Claire, bien fatigués décident de
descendre. De mon côté, étant donné les prévisions de vent, je
pense qu'il est trop délicat de monter camper sur l'arête. Je
tenterais donc bien un aller-retour au Rani top à la journée. Manu
et Tom quant à eux veulent tenter de continuer. Je ne veux pas
prendre le risque de redescendre tout seul de 6400m dans ce terrain
délicat, et c'est la mort dans l'âme que je décide de renoncer.
C'est maintenant certain, je n'irai pas au sommet.
L'aventure
n'est pourtant pas finie, et il nous faut à présent redescendre
tout le matériel jusqu'au camp de base. Nous prenons notre temps,
rien ne presse. Manu et Tom reviennent à leur tour bien déçus,
mais il n'y avait pas non plus possibilité de passer dans cette face
glaciaire très raide sans se mettre en danger. Ils ont donc préféré
renoncer.
|
Tom de retour |
Chargés
comme des mules, nous prenons le chemin de l'ABC où nous laisserons
tous un peu de matériel, les épaules meurtries par nos sacs trop
lourds. Nous quittons définitivement la très haute montagne,
tristes et frustrés mais tous en bon état, ou au moins dans le même
état qu'au départ. Ce retour est un vrai calvaire, mais la première
bière en trois semaines, aussi mauvaise soit-elle est un réconfort
indescriptible. Et que dire de l'accueil de notre équipe
népalaise... !
Demain, nous devrions nous reposer, nous en
avons tous besoin, ensuite il faudra remonter à l’ABC chercher tous le matos
que nous y avons laissé, pas une mince affaire !
|
Et maintenant, c'est qui les mules ? (Photo Tom Charbonneau) |
5 novembre : température relevée dans la tente : -5°c. C’est pas
vraiment la chaleur au camp de base.
Après une fraîche matinée,
douche-lessive-lecture, on se décide finalement à aller chercher le matos
aujourd’hui afin d’en avoir fini avec les corvées.
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Look grand froid - lunettes recommandées (Photo Tom Charbonneau) |
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Chauffe-eau made by Tom , résultat surprenant : la douche a fondu... (Photo Tom Charbonneau) |
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La plus haute machine à laver du monde (Photo Tom Charbonneau) |
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(Photo Tom Charbonneau) |
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Séance de lecture (Photo Tom Charbonneau) |
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Devinez qui gère les vivre? (Photo Louis Grenet) |
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Maïla en pleine préparation (Photo Louis Grenet) |
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Amor aux fourneaux (Photo Louis Grenet) |
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Cuisson du gâteau (Photo Louis Grenet) |
Avec Manu et Tom, nous décidons de partir le plus tard possible afin de profiter
au mieux du soleil au camp de base. Les autres préfèrent partir tranquillement
en début d’après midi, tandis que nous décollons vers 15h pour une montée
version KV initiée par Manu. Une fois arrivés à notre cher ABC, nous prenons le
temps de ranger et de répartir les charges. Avec Tom, nous ne sommes pas trop
pressés de descendre, tout en sachant que c’est probablement la dernière fois
que nous voyons cette immense face nord du Saïpal. Adieu émouvant donc durant
la descente, d’autant que la face s’empourpre sous les derniers rayons !
Nous arrivons à la nuit au camp de base, heureux malgré tout d’en avoir terminé
avec ces allers-retours sur ces moraines sans fin. Grâce à Manu, notre dîner
est agrémenté de spécialités savoyardes (diots, crosets, fromage…) qui nous
l’espérons tous ne sont qu’un avant goût de notre retour en France. Une petite
partie de carte, et tout le monde file « au lit ».
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Effets de l'altitude? (Photo Claire Grenet) |
6 et 7 novembre : températures relevées dans la tente -6°c.
Il faut occuper les journées qui
sont bien longues, et que dire des nuits ! Le froid permanent et l’inconfort
de la vie sous tente commencent à peser maintenant que l’objectif n’est plus le
sommet mais seulement de rentrer. Les conversations concernant les plats que
nous dégusterons en France vont bon train ! Ces deux journées sont
également passées à lire, à faire du bloc pour les courageux, la sieste pour les
autres ou à jouer aux cartes.
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Manu joue du biceps |
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Manu et son sens inné de la pause, bis (pour ceux qui suivent encore) |
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Un spot de bloc géant |
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Accès un poil engagé! |
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On n'est vraiment pas malheureux ici |
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Perrine en termine avec un tour de bloc "pas tant facile" |
En fin d’après-midi du 7, nos
yacks sont arrivés sous la neige : scène superbe et émouvante, l’heure du
retour a sonné. Il n’est tombé que deux petits centimètres et heureusement,
espérons que cela fondra vite !
|
Arrivée de nos yacks, et de la neige |
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Habile façon de voir le jeu de Tom - ambiance frisquette |
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Dernière nuit à Saïpal city |
8 novembre
Et dire qu’on s’imaginait tous un retour en short, t-shirt et baskets…
On a vite déchanté ce matin en voyant les dix centimètres accumulés sans bruit
pendant la nuit, et ça a continué toute la journée ! La marche n’a pas été
très facile avec cette neige et sans chemin sur ce terrain chaotique. Nous
sommes arrivés bien trempés et pour ma part les pieds bien gelés, ne pouvant
pas marcher sur ce terrain avec mes chaussures de ski trop rigides. Tom, en
baskets encore plus légères ne semble pas gêné le moins du monde, facile le mec !
Et que dire de nos porteurs en petites chaussures en toile à la semelle lisse…
Un véritable calvaire pour Amor qui a fini par accepter une paire de bâtons
pour lui faciliter la tâche.
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Changement d'ambiance |
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La banquise se referme |
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Départ du camp de base |
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Terrain chaotique avec la neige |
|
A la recherche du meilleur passage |
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Amor, plus à l'aise avec des bâtons |
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Tiens, des arbres! |
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La neige est arrivée, les skis sont sur un yack, allez comprendre |
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Quelle joie de retrouver de la végétation... (Photo Tom Charbonneau) |
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Passage délicat (Photo Tom Charbonneau) |
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... |
La journée s’est malgré tout comme d’habitude passée dans la bonne humeur et les éclats de rire collectifs. Il est tombé 5cm pendant le dîner, on espère tous que ça ne durera pas trop !
9 novembre
Il a cessé de neiger pendant la
nuit, c’est bon pour le moral ! Il y a tout de même plus de 20 cm de neige, c’est dur
pour les pieds d’autant que les chaussures ont gelé pendant la nuit mais les paysages sont magnifiques sous ce beau
soleil.
|
Préparation sous le soleil |
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On n'est pas bien là? |
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Tout doux... (Photo Tom Claire Grenet) |
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Rassemblement des yacks |
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Pour votre culture : Cynorrhodon (haha...) |
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(Photo Claire Grenet) |
Malgré tout, le ciel se recouvre bien vite, et à 11h il neige à nouveau. On voit bien qu’il neige très bas en vallée, l’avion peut-il décoller sur de la neige ? L’hiver à Simikot, non merci !
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Petite pause dans une "lob cab" (Photo Tom Charbonneau) |
Arrivée à Chala vers 15h30, un thé bien brûlant nous réchauffe pendant que le ciel se dégage à nouveau. C’est de bon augure pour la suite. On se passerait bien de cette neige maintenant, c’est magnifique, mais ça rend le camping encore plus spartiate. Contre toute attente, c’est encore plus l’aventure chaque jour.
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Éclaircie du soir, espoir! |
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Chala a bien changé depuis l'aller |
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Manu s'essaye au portage (Photo Tom Charbonneau) |
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Ambiance moite |
10 novembre Température relevée dans la tente -6°c
Il fait un temps magnifique ce
matin, et bien froid avec ce ciel clair. Autant dire que le moral de tout le
monde est au plus haut ! Les paysages sont somptueux et donnent envie de
skier les innombrables faces et couloirs qui nous entourent. Les enfants du
village nous ont rendu visite ce matin et semblait amusés et étonnés de nous
voir.
|
Grand beau au saut du lit |
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Les enfants intrigués |
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Tom prend la pause |
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Manu - Le Yeti existe... |
Le chemin qui descend sur Sali-Kola et que nous n’avions pas emprunté à l’aller est somptueux et très agréable, d’autant qu’il est très peu enneigé. Les pieds apprécient…
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Descente agréable (Photo Claire Grenet) |
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Pour votre culture bis : gros oiseau, aussi appelé gypaète barbu. (Photo Manu Abelé) |
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Le crux du séjour |
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Arrivée à Sali-Kola, fin de la neige |
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Sieste bien méritée (Photo Claire Grenet) |
Une fois à Sali-Kola et après une bonne sieste, les mules sont au rendez-vous nous quittons nos yacks et nous pouvons donc filer à Kermi où un excellent bain chaud nous attend dans la rivière. La bière du soir dans une petite maison semble un luxe incroyable avant de retourner dans nos tentes, mais sans neige et avec des températures clémentes ! Quelle douceur de vivre.
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L'envers du Saïpal |
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Bière salvatrice (on note le sens du cadrage de Perrine...) |
12-16 novembre 1°c et il fait beau !
« On va voler » !,
quelle joie de sortir de la tente ce matin et de s’apercevoir que le beau temps a
tenu.
Notre providentiel avion de Tara
airlines était à l’heure, et nous avons pu retourner sans encombre à Katmandou
via Nepalgunj la magnifique. Le survol des collines de près de 4000m fut bien
plus calme cette fois-ci mais toujours aussi somptueux.
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Guirlandes de Noël |
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Marche paisible |
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1000m plus haut et bientôt Simikot |
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Tara Air, "Fly on Time" cette fois-ci c'est vrai! |
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L'équipe, heureuse de revenir |
Katmandou semble bien plus animée
qu’à l’aller, malgré les troubles politiques des derniers jours. Nous avons dès
à présent commencé à compenser notre soif et notre faim accumulées durant les
séjours en altitude, en prenant d’assaut les steack-houses et bars de la ville.
Après quelques visites
incontournables des temples de la ville, des séances shopping pour ramener des
doudounes ou autres carpette en poils de yack et la découverte quasi
miraculeuse d’un bar qui sert de vrais bières belges, il est temps de rentrer
en France pour de super retrouvailles à base de spécialités savoyardes…
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Visite de Katmandou en style décontract |
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Quelques volatils (Photo Tom Charbonneau) |
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Forgerons |
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Dernière ascension, réussie celle-là (Photo Tom Charbonneau) |
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Big Brother (Photo Tom Charbonneau)
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Haaaaa... |
Epilogue : de la notion de réussite.
Vous croyiez en avoir fini, j’en
remets une petite couche, promis c'est la dernière.
Que retirer de cette expédition
dont l’objectif affiché était de rejoindre le sommet du Saïpal ? Au risque
de paraître affreusement banal, beaucoup de choses au moins aussi importantes
que le seul fait de réussir un sommet.
La satisfaction d’avoir cru et
d’avoir réalisé un projet dans un endroit sauvage et encore préservé du Népal,
le tout sans aucun problème majeur. Quelle aventure mes aïeux, quelle
aventure !
La descente à ski du Liz Himal,
une bien belle ligne tout de même, et puis le ski en apnée c’est quand même
autre chose…
Avoir vécu des moments
incroyables avec une équipe de potes au top. On repart quand vous voulez
(Pauline, des idées… ?) Quel plaisir de confirmer que l’équipe formée
tient la route quoi qu’il arrive. Reste quand même quelques questions
essentielles en suspens, et notamment la goretex sous la doudoune réelle avancée
ou fausse bonne idée ? Non, décidément il va falloir remettre ça !
Etre rentré tous entier, avec
tous nos doigts (...) et notre humour lourdingue. Avoir vécu 3 semaines à 4300m et au-dessus alors que je n'étais jamais monté si haut.
Beaucoup de choses qui ne se
racontent pas mais qui se vivent (mouarf…), essayez, ou regardez l'excellent film de Manu.
Expédition Saipal 2013 from
emmanuel abelé on
Vimeo.
Mais surtout, surtout ( !!!)
d’avoir gagné le concours des moustaches, ce qui vous en conviendrez n’était
pas gagné d’avance. Le groupe avait du mal a départagé un vainqueur à
Katmandou, mais un juge impartial à New-Delhi, pays de la moustache sans
conteste possible appelé aussi parfois Moustachie dans quelques ouvrages, m’a et sans
aucune demande de ma part félicité pour mon superbe édifice pileux. Moment de grâce inattendu juste avant de rentrer en France. Pour la
moustache c’est donc réglé, la prochaine fois on tente le bouc ?
Petit florilège poileux
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Les moustaches à Katmandou (Photo Claire Grenet) |
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Bières et moustaches, un cocktail qui gagne à être connu (Photo Claire Grenet) |
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Jack ? (Photo Claire Grenet) |
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Village People |
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D'Artagnan (Photo Claire Grenet) |
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Easy Rider (Photo Claire Grenet) |